Comme je le disais en préambule, je m’attendais à connaître beaucoup de frustrations, de «vents contraires», tout au long de ce périple, à travers mon histoire de la faïence de Desvres. Ces derniers furent bien au rendez-vous …

Mais à l’arrivée, et comme dans tous voyages, je ne retiens que les meilleurs souvenirs c’est à dire, les découvertes et les rencontres que ces recherches m’ont permis de vivre ! Tout au long de mon « carnet de voyage », vous avez découvert la plupart de ces personnes. Je tiens ici à les remercier pour leur écoute, leurs conseils, et leurs précieuses informations.
Il y a aussi ceux qui ont voulu rester anonymes, mais ils savent déjà que sans eux, des pans entiers de ce récit n’auraient pas pu être écrits !

Enfin, il est une personne que je n’ai pas encore remerciée, et qui pourtant fut l’élément déclencheur du présent récit. Il s’agit de Mme Sarah Vallin, directrice du musée de la céramique de Desvres.
Depuis 2011, elle m’a accordé de son temps, bien très précieux, tant sa tâche pour collecter, inventorier, reconstituer, et transmettre l’histoire de la céramique desvroise, est immense.
Son ouverture d’esprit m’a permis, tout au long de ces années, de lui exposer et partager mes recherches personnelles. Nous avons souvent discuté du manque d’archive, frappant l’histoire de la faïence de Desvres. Ce récit, fruit de nombreuses journées de recherches, permettra je l’espère et en toute modestie, d’apporter quelques éléments supplémentaires à la connaissance de cette dernière.

A son invitation, en 2014 lors des journées du patrimoine et en préambule d’une conférence dédiée à la faïencerie Masse, j’ai pu exposer brièvement lesdites recherches sur mon grand-père. Cette invitation, je l’ai vécue comme une reconnaissance du travail accompli par ce dernier. Orphelin de guerre, parti de rien, et dont beaucoup de pièces qu’il a décorées tout au long de sa carrière, se trouvent aujourd’hui encore aux quatre coins du monde, dans des musées ou plus modestement dans des maisons, ou elles font le bonheur de ce ceux qui les possèdent.

Lui qui pose en photo (août 1956), à coté de la célèbre salière géante de Fourmaintraux, qui se trouve au musée de la céramique de Desvres.
Cette photo est pour moi le plus beau résumé de sa vie professionnelle.

En effet, il traversa la première moitié du XXème siècle, période qui fût probablement la plus faste et ce, au sein des trois faïenceries desvroises parmi les plus prestigieuses, qui ont contribué à la renommée de Desvres.
Si j’avais pu échanger avec mon grand-père, ce récit ferait probablement 500 pages, peut-être même plus ! La plupart de mes questions auraient reçu une réponse et nous aurions la chance d’avoir une histoire des faïenceries desvroises, vécue de l’intérieur. En effet, il aurait été soumis à mes « interrogatoires » (ceux-là mêmes, qui ont souvent« fatigué » ma grand-mère lorsque j’étais adolescent !), mais je pense qu’il s’y serait prêté de bonnes grâces.
D’un autre coté, il faut voir le bon coté des choses : il n’aura pas connu la lente agonie, et la destruction finale, de ce qui fût sa « joie » pendant toute sa vie.

Parce qu’un récit n’a de valeur que s’il crée un échange, j’invite les lectrices et lecteurs à me faire part de leurs remarques, de leurs informations, de leurs éventuels correctifs (je ne suis ni un historien d’art, ni un expert), aussi infimes soient-ils, afin d’enrichir ce dernier. Et puis le meilleur reste toujours à venir…